Le CNML apporte son plein soutien à l'UNOC 3

À l’approche de la 3ᵉ Conférence des Nations Unies sur l’Océan (UNOC3), qui se tiendra à Nice du 9 au 13 juin 2025, le Conseil National de la Mer et des Littoraux (CNML) réaffirme son engagement fort en faveur de la protection de l’océan et des littoraux.

Par la voix de sa présidente, Sophie Panonacle, le CNML a adressé une motion de soutien, à laquelle la FFESSM  est signataire, à l’événement, appelant à une mobilisation de l’ensemble de la communauté maritime pour faire de cette conférence un tournant décisif pour l’avenir de l’océan. Ce message s’inscrit dans une volonté partagée d’impulser une politique maritime ambitieuse et durable, sur l’hexagone comme en Corse et Outre-mer.

Un rendez-vous mondial stratégique pour l’avenir de l’océan

L’UNOC3, coorganisée par la France et le Costa Rica, fait suite aux éditions de New York (2017) et Lisbonne (2022). Elle vise à rassembler les États membres de l’ONU, leurs dirigeants, ainsi que la société civile, les scientifiques, le secteur privé et les bailleurs internationaux, dans une dynamique similaire à celle de la COP21 pour le climat.

Objectif : renforcer l’action mondiale pour l’océan, autour de l’Objectif de Développement Durable n°14 (ODD 14). Cette conférence sera précédée de trois événements inédits :

le One Ocean Science Congress

le Blue Economy and Finance Forum

la Conférence de la Coalition Ocean Rise & Coastal Resilience

Les priorités portées par le CNML

Le CNML, instance stratégique de concertation autour des politiques publiques maritimes, soutient pleinement les ambitions portées par l’UNOC3. Parmi les axes majeurs défendus :

-Mise en œuvre du traité BBNJ (Biodiversité au-delà des juridictions nationales), pour protéger 30% des mers d’ici 2030.

-Extension des zones de protection forte dans les aires marines protégées françaises, en assurant leur représentativité.

-Adoption d’un traité mondial contre la pollution plastique, malgré les difficultés rencontrées lors des négociations à Busan.

-Moratoire sur l’exploitation des grands fonds marins, en ligne avec la position française de précaution écologique.

-Renforcement de la coopération scientifique, via des programmes structurants tels que :

        -Océan & Climat (CNRS/Ifremer)

        -Observatoire de l’éolien en mer

        -Transformation de Mercator Océan en organisation intergouvernementale

        -PEPR Grands Fonds Marins et Bridges

-Lutte contre les sargasses par une meilleure coordination scientifique et territoriale.

-Réduction de la pollution tellurique, pour protéger les littoraux et les communautés qui en dépendent.

-Soutien au Plan d’Action pour la Méditerranée (PAM) dans le cadre de la Convention de Barcelone.

-Développement de la Coalition des villes et régions côtières, en lien avec la future stratégie nationale du trait de côte.

-Décarbonation du transport maritime, avec une ambition de neutralité carbone à horizon 2050, portée par la feuille de route nationale.

-Compatibilité entre pêche durable et préservation des milieux marins, par l’accompagnement des pratiques vertueuses.

-Lutte contre la pêche INN (illicite, non déclarée et non réglementée), et protection du marché européen contre les produits issus de ces pratiques.

 

Un appel à l’unité de la communauté maritime

La Présidente du CNML, Sophie Panonacle, appelle l’ensemble des acteurs de la mer — collectivités, associations, fédérations sportives, scientifiques, entreprises — à s’unir pour faire entendre la voix de la France maritime à l’UNOC3.

En tant que fédération d’acteurs impliqués dans la mer, la FFESSM partage pleinement ces engagements, et encourage ses membres à s’impliquer activement dans les dynamiques de cette conférence internationale.

Une opportunité historique

L’UNOC3 constitue une opportunité historique de faire de la France un leader mondial de la gouvernance océanique, en conjuguant protection des écosystèmes marins et développement responsable des usages.