Budget des Sports : nouveau chapitre !
Au terme de deux jours de discussions intenses, la commission mixte paritaire a finalement réattribué 80 M€ au budget des Sports en puisant dans la taxe sur les paris sportifs en ligne. Une victoire partielle pour le secteur sportif, qui fait face à une baisse budgétaire encore significative.
Une mobilisation qui porte (en partie) ses fruits
Depuis deux semaines, l'ensemble des acteurs du sport - fédérations, clubs, athlètes et supporters - s'est fortement mobilisé pour interpeller le gouvernement sur l'impact négatif de la réduction du budget. Cette pression a permis d'atténuer la coupe budgétaire, mais pas de l'annuler.
Par ailleurs, une étude du COSMOS (principale organisation patronale représentant les employeurs du sport) souligne l'impact social positif du sport en matière de finances : il permettrait d'économiser entre 7,3 et 9,6% du PIB. De plus, 1€ investi dans le sport représenterait 13€ de coûts évités pour la société. Ces coûts évités concernent plusieurs secteurs cruciaux :
Santé : 5,3% du PIB
Mal-être au travail : 0,68-1,36%
Délinquance : 0,39-1,17%
Discriminations : 0,34-0,67%
Absentéisme : 0,14-0,36%
Chômage : 0,23-0,35%
Sous-productivité : 0,20-0,31%
Échec scolaire : 0,06-0,12%
Retrouvez l'étude plus en détails ici : Etude chiffrée COSMOS
Des chiffres qui interrogent
Si le projet de loi est définitivement adopté, le budget des Sports devrait s'établir à 700 M€, contre 909 M€ l'année dernière. Une réduction de plus de 200 M€, qui suscite des inquiétudes sur le financement du sport amateur, du haut niveau et des infrastructures.
Alors que la France ambitionne de briller sur la scène internationale et de promouvoir une pratique sportive accessible à tous, cette baisse budgétaire pourrait compromettre les efforts déployés ces dernières années.
Des garanties encore floues
Un sénateur prévient : « Nous resterons vigilants quant au respect par le Gouvernement du texte adopté au Sénat, notamment en cas d'éventuelle utilisation de l'article 49.3 ». La bataille budgétaire est donc loin d'être terminée. Si ces fonds ne sont pas sécurisés, l'avenir des programmes de développement sportif pourrait être sérieusement compromis.
Et maintenant ?
Cette réduction budgétaire soulève une question cruciale : comment assurer le développement du sport en France avec des moyens restreints ?
Les fédérations sportives, les athlètes et les associations devront redoubler d’efforts pour maintenir un niveau d’investissement suffisant. De nouveaux modèles de financement et une meilleure reconnaissance du rôle économique et social du sport devront être envisagés.
La colère des acteurs du sport sera-t-elle apaisée ? Ou au contraire, faut-il s’attendre à une mobilisation encore plus forte pour réclamer un budget plus ambitieux ?