Subaqua #287 - Voyages pour tous

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Maritimisez les esprits !

Quelle belle expression, que j’ai empruntée à notre amie Karine Claireaux, qui préside le bureau du Conseil national de la mer et des littoraux. Instance consultative dans laquelle nous siégeons.

Comme dans bien d’autres cénacles, patiemment, depuis une dizaine d’années, nous avons occupé le terrain et fait entendre nos voix. Non, cela ne nous revenait pas de droit ; il n’y a d’ailleurs que la naïveté qui ferait croire cela. Oui, nous sommes crédibles, lisibles, identifiés dans le paysage institutionnel au-delà d’ailleurs du monde sportif.

Bref : incontournables.

Dès lors qu’il s’agit de développement durable, d’éco citoyenneté, de défense de la nature mais aussi de nos membres et de nos minorités.

Qu’on s’imagine un peu les subtilités des négociations ministérielles dès qu’on aborde le sujet de la pêche de loisir, de la plaisance, de l’armement des bateaux. Ou du ferme mais assumé militantisme sur des sujets sensibles tels que les moratoires, les chartes d’observation des cétacés ou des requins- baleines, les questions soulevées par le feeding, l’implantation des éoliennes, les réserves, les parcs marins…
Qui ont comme corollaire de retomber bien vite dans le mal français : réglementer à outrance. Ce dont nous ne voulons pas car trop de règle tue la règle.

Et nos clubs, nos SCA, sont très attentifs à tout cela. Des sujets tels que les règles de mouillages, la protection des posidonies, les AOT (autorisations d’occupation temporaire), les surexploitations de certains spots, le partage des sites par les usagers et pas seulement par les plongeurs, impactent de plein fouet leurs activités.

Or un liant, un supra système nous unit tous : l’espace maritime. Celui-ci transgresse les frontières, n’a cure des eaux territoriales ou pas, ni de la mer ou des océans ou des golfes, du moment que l’eau y est salée.

Nos plongeuses et plongeurs le savent bien, d’autant qu’ils sont globe-trotteurs toujours plus. Ils seront attentifs à la qualité des sites, à la sécurité des pratiques, à la gestion infrastructurelle proposée par les clubs, et cela où qu’ils soient sur la planète bleue.

Pas de frontière, si ce n’est celle de l’imaginaire.

Et celle de la liberté. Pas celle, aveugle, qui consiste à jouir de l’instant et à ne tracer qu’une empreinte d’égoïste sous prétexte de liberté. Mais celle, réfléchie, porteuse de sens et passeuse d’avenir, qui nous fait aimer le grand tout océanique.

Alors, je le dis comme une profession de foi : « maritimisez-vous ».