La Provence : un terrain de sport exceptionnel
Interview de Jean-Louis Blanchard dans le magazine "Accents de Provence" n°251 du département des Bouches-du-Rhône.
Le littoral provençal est-il un lieu de plongée reconnu ? Jean-Louis Blanchard : Incontestablement. Il y a une phrase qui dit : "Moins il y a de sable, mieux les plongeurs se portent". Et ici nous avons de quoi découvrir des fonds remarquables, avec une grande richesse de faune et de flore ainsi qu'une véritable histoire maritime notamment liée aux épaves. La plongée est un sport qui peut se pratiquer avec un scaphandre bien sûr, mais il suffir d'un masque, d'un tuba et d'une paire de palmes pour découvrir des lieux exceptionnels. CE sport a notamment une grande vertu, celle de se reconnecter avec les milieux naturels et les animaux marins, et c'est ce que recherchent par exemple les plongeurs belges, italiens ou allemands qui viennent régulièrement ici. |
Et n'oublions pas que la Fédération française d'études et de sports sous-marins est une des rares fédérations qui n'est pas basée à Paris mais à Marseille. Ce n'est pas un hasard !
Plus largement, peut-on dire que notre département est sportif ?
J-L B. : Ici, où que nous regardions, la nature est présente.
C'est cette proximité et cette offre hétérogène entre terre et mer qui font de ce territoire un grand terrain de sport. Un paradis pour les activités de pleine nature : plongée bien sûr, mais aussi apnée, voile, VTT, course à pied, cyclotourisme, randonnée, il y a de quoi faire, à tous les âges, pour toutes les pratiques et toutes les bourses. Un masque, des baskets ou des chaussures de marche et c'est parti. Tous ces ingrédients font de la Provence un terrain de jeu exceptionnel.
Ce qu'il nous manque peut-être, ce sont des équipements sportifs de plus grande qualité, même si des efforts ont été faits. On espère que les JO 2024 permettront de combler ces besoins grâce aux projets mis en place dans chacune des fédérations qui ont bien compris l'enjeu sociétal du sport comme la féminisation, l'éducation ou le rajeunissement des pratiquants.
Auriez-vous un lieu secret que vous aimeriez faire découvrir ?
J-L B. : Il y en a plusieurs mais ma préférence va aux Alpilles, et plus particulièrement certains endroits cachés en plein coeur des massifs.
Ce sont des lieux chargés de légendes et d'histoire. Comme par exemple, tout au long de la Via Aurelia au détour de laquelle on peut découvrir les ruines d'anciennes villas romaines. Quand je m'y promène, j'ai l'impression d'être dans le maquis corse. Les Alpilles, ce sont bien entendu certains villages connus, mais si on s'aventure sur les sentiers alors là c'est autre chose. On plonge dans l'histoire de la Provence, de notre passé, de notre culture. Et là encore, ce contact avec la nature est accessible à tous.
Propos recueillis par Olivier Gaillard.