Subaqua #288 - Franchir une étroiture

Curieux titre, emprunté à nos amies et amis de la plongée souterraine. Littéralement, cela signifie un resserrement sévère du passage, qui peut cependant être franchi.

Cette expression, relevée lors de notre dernière réunion interfédérale FFS (Fédération française de spéléologie) et FFESSM tombe fort à propos puisque, en mal d’allégories signifiantes, je voulais évoquer le long fleuve jamais tranquille de la vie fédérale.
Oui, je sais, nous savons, nous nous agaçons, nous nous querellons, nous pestons, au sujet de la « révolution informatique fédérale ». Qu’ajouter à cela, quand d’autres s’en chargent ? Avec soutien et compréhension bien souvent, avec hargne parfois, avec grossièreté rarement. Et même avec des postures d’instrumentalisation qui relèvent de quelques calculs politiques besogneux.

Notre secrétaire général, son adjoint, le personnel fédéral ont su faire face. Nous ne les remercierons jamais assez.

Il semble désormais que cette galère, cette étroiture, soient à peu près derrière nous, même si tout n’est pas encore satisfaisant. Loin s’en faut !

Il n’y a rien de pire que l’immobilisme, certes si confortable pour ne jamais essuyer les critiques.
En tout cas ce n’est pas le style de la maison, ce n’est pas mon tempérament.
Nous avons osé maintes fois, l’équipe dirigeante et moi-même, de gros coups : les cartes Cmas, les JO, Handisub®, les réformes successives du Code du sport, les relations avec les préfets maritimes et les forces armées, le développement de la fédé hors de nos frontières, l’aide financière récente aux comités départementaux, etc. Et j’en suis fier.
Cette bascule informatique, ayant hélas conduit à un clash dont on se sort à peine, était nécessaire, annoncée, connue. Ce fut un acte de courage que de la faire, et non pas un caprice ni une irresponsabilité. Car nous étions frappés d’obsolescence, sans compter l’abîme qui se creusait avec la nécessaire protection des données et la gestion rigoureuse de nos fichiers.

J’en reviens à notre rencontre interfédérale avec nos amis de la spéléologie.
Cette réunion est à l’image de ce que je mets en place chaque année : des rencontres bilatérales ou multilatérales avec d’autres fédérations, organisations, administrations.
C’est là une façon d’être lisible, crédible, positionné partout.

D’ailleurs, après FFS, c’est la fédération française Handisport que nous rencontrons au plus haut niveau début janvier 2020, en attendant la prochaine réunion du CIAA (Conseil fédéral des activités aquatiques) où se côtoient les grandes fédérations de l’eau, dont la FFN.

La FFESSM : une fédération qui compte en 2020. Que cette année nouvelle soit vôtre, subaquatiquement vôtre.